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Bien décidé à proposer la console de jeu de salon la plus puissante, Microsoft n'y va pas par quatre chemins avec sa Xbox Series X, clairement conçue pour la performance, jusque dans son design.
Présentation
Pour mieux rivaliser avec la PlayStation 4 de Sony, Microsoft a changé son fusil d'épaule au cours de la dernière génération de consoles, laissant de côté l'aspect multimédia et le Kinect des débuts de la Xbox One pour se concentrer sur le jeu et rien que le jeu. De cette vision est née la Xbox OneX, une console conçue dans l'optique de délivrer les meilleures performances possible aux joueurs, afin de reprendre la couronne de la console de jeu la plus puissante, jusqu'alors détenue successivement par les PS4 puis PS4 Pro.
Pour sa quatrième génération de consoles de jeu (la neuvième, dans l'absolu, si l'on parle des consoles de salon, toutes marques confondues), Microsoft n'a pas changé d'objectif en concevant une console de salon partant des mêmes principes, qui promet d'emblée des spécifications brutes supérieures à celles de sa rivale annoncée, la PlayStation5. Une console qui conserve d'ailleurs le suffixe X de son aînée –au risque de prêter à confusion– et même son esthétique volontairement sobre: la Xbox SeriesX mise une fois encore sur la puissance pure, sans avoir à faire de compromis pour tirer les prix vers le bas, laissant ces contraintes à la plus abordable Xbox SeriesS.
Résultat, une console délivrant une puissance graphique brute de 12 téraFLOPS (contre 10,28 pour la PS5), basée sur la toute dernière architecture GPU RDNA2 d'AMD. La partie processeur n'est pas en reste, avec un CPU AMD Zen2 à 8 cœurs cadencés à 3,8GHz, associé à 16Go de mémoire vive GDDR6. Objectif annoncé: des jeux jouables en 4K Ultra HD à 60 images par seconde, et même jusqu'à 120i/s pour certains. Cerise sur le gâteau par ailleurs côté stockage, un SSD de 1To offrant des débits bruts de 2,4Go/s et placé au cœur d'une architecture "Velocity", pour la promesse de temps de chargement drastiquement réduits.
Des caractéristiques séduisantes, pour une Xbox Series X lancée le 10 novembre au tarif de 499,99€, soit 200€ de plus que la petite sœur Xbox SeriesS aux ambitions plus modestes.
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Fabrication
Proposer des performances aussi élevée en gardant à l'esprit les impératifs de discrétion propres à une console de salon ne fut sans doute pas chose facile pour les concepteurs et designers de la Xbox SeriesX. Si ces derniers sont habitués à travailler main dans la main, on pouvait deviner jusqu'à présent une certaine domination du design, il est vrai primordial pour l'identité d'une console de jeu. Pour la Xbox Series X cependant, les concepteurs ont visiblement obtenu plus de liberté pour s'affranchir des contraintes d'un format traditionnel, plus ou moins proche d'une platine de salon. En ressort une console qui ne ressemble à aucune autre, en forme de petite tour qui rappelle plus un mini-PC qu'une console de jeu dans l'imaginaire collectif. Une originalité que l'on pouvait plutôt observer chez Nintendo depuis le GameCube, mais qui ne s'explique pas ici par une simple fougue des designers. En effet, si la Xbox Series X adopte cette forme, c'est pour une raison plus pragmatique: maximiser l'efficacité de son système de refroidissement.
C'est bien pour cette raison d'ailleurs que la Xbox SeriesX est conçue pour être disposée à la verticale, l'évacuation de la chaleur se faisant par une seule face et un socle inamovible étant fixé à l'opposé. Il est bien prévu de pouvoir la coucher à l'horizontale, mais on y perd alors très clairement en style, la console paraissant alors plus massive. Cette position couchée risque néanmoins d'être la seule possible pour bien des utilisateurs qui ne conçoient pas une seconde de la laisser en position verticale sur leur meuble TV, voire à côté.
Que l'on apprécie ou pas le design de la SeriesX, dans un sens comme dans l'autre, force est de constater que la console s'avère plus discrète que ce que l'on pouvait penser de prime abord. Son coloris noir mat s'intègre assez bien parmi les équipements que l'on trouve habituellement aux côtés d'un téléviseur et malgré une conception tout plastique, les finitions sont d'un bon niveau. On regrette simplement la propension de la coque à se couvrir de traces de doigts, ce qui n'est cependant pas trop dérangeant dans le cadre d'un usage domestique classique, les curieux aux doigts potentiellement maculés de gel hydroalcoolique n'étant pas supposés s'y frotter autant qu'un testeur devant manipuler sa console dans le cadre d'un test.
Derrière une apparence laissant penser que Microsoft s'est contenté de reprendre sa manette Xbox One pour simplement la doter d'un bouton de partage, la manette de la Xbox SeriesX est en fait bel et bien améliorée. Quelques millimètres de moins par ci, un peu plus de rondeur par là... sans révolutionner un design déjà fort apprécié, Microsoft est parvenu a une prise en main plus universelle. On s'en rend compte en particulier lorsqu'on repasse à une manette Xbox One après avoir utilisé quelques heures la manette Xbox Series. L'ancienne manette paraît plus pataude et offre une prise en main moins naturelle.
Cela n'empêche pas Microsoft d'assurer une totale compatibilité ascendante et descente de ses manettes Xbox, qui peuvent l'une et l'autre s'utiliser indifféremment sur les Xbox One, les Xbox SeriesX/S et même les PC (en Bluetooth ou via un dongle USB propriétaire).
Attention toutefois, la technologie Dynamic Input Latency introduite par les Xbox SeriesX et S ne fonctionne qu'avec les nouvelles manettes Xbox Series. Seules ces dernières permettent donc de soustraire quelques millisecondes à la latence des commandes avec les jeux optimisés.
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Image
Une bonne console de nouvelle génération, la Xbox SeriesX est parée pour les nouvelles normes d'affichage et offre une compatibilité absolument complète avec le HDMI 2.1. Une nouvelle qui fera plaisir aux possesseurs de téléviseurs compatibles qui seront heureux de profiter dès à présent des flux vidéo jusqu'en 2160p/12bits à 120Hz sans aucun sous-échantillonnage colorimétrique, mais aussi des technologies Variable Refresh Rate et Auto Low Latency Mode qui garantissent respectivement une adaptation automatique du taux de rafraichissement de l'écran à la fréquence d'images délivrée par la console et le passage au mode d'affichage qui offre la latence la plus faible (typiquement le mode Jeu des TV). La console est pour cela fournie avec un câble certifié HDMI 2.1, le très haut débit nécessaire au respect de cette norme n'étant absolument pas garanti avec n'importe quel câble.
Pas de jaloux pour les formats HDR, la SeriesX gère à la fois le HDR10 et le Dolby Vision. Ce deuxième format n'est dans un premier temps disponible que pour les services de streaming vidéo, mais on nous promet qu'il sera aussi utilisable dans les jeux ultérieurement. Les Blu-ray Ultra HD, en revanche, sont moins gâtés: de façon très frustrante, la SeriesX ne gère pas les données Dolby Vision lors de la lecture de films sur disque, et se replie donc vers le "simple" flux HDR10.
Son
Malgré une communication on ne peut plus discrète pour ce qui est de ses capacités sonores, la Xbox SeriesX peut, au même titre que les Xbox OneS et X avant elle, produire des flux audio 3D, pour les contenus vidéos aussi bien que pour les jeux compatibles –encore rares, hélas. Pour cela, Microsoft est certes allé moins loin que Sony pour sa PlayStation5: son système est sur le papier sensiblement moins évolué que celui du japonais (il ne gère qu'une vingtaine d'objets sonores dynamiques, contre plusieurs centaines pour le Tempest Engine de la PlayStation5), et s'appuie en partie sur des briques fournies par les spécialistes audio Dolby et DTS.
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L'approche a son avantage: les heureux possesseurs d'une barre de son ou d'un home-cinema compatible Dolby Atmos ou DTS:X peuvent ainsi mettre à profit les canaux de hauteur de leur installation pour s'immerger dans le son de leurs jeux. Elle a aussi son inconvénient: il est certes possible également de profiter de cette spatialisation avec un simple casque stéréo grâce à la prise en charge des traitements Dolby Atmos for Headphones ou DTS Headphone:X, mais ces derniers requièrent l'achat d'une licence, à respectivement 17,99€ et 19,99€. Nous avons soigneusement mis de côté le traitement Windows Sonic: bien qu'il soit gratuit, son rendu très imprécis et peu naturel n'en fait pas une option recommandable.
En parlant de casque audio, la Xbox SeriesX, comme toutes les consoles modernes, ne prend pas en charge les casques Bluetooth. Une contrainte qui se justifie par le fait que la latence induite par le protocole Bluetooth serait inacceptable en situation de jeu. Pour qui souhaite utiliser un casque sans fil avec sa console, la seule solution est donc de se procurer un casque avec émetteur/récepteur Bluetooth portant la licence officielle Xbox –Microsoft a, mille fois hélas, fait le choix de réutiliser sur ses consoles de nouvelle génération un protocole audio USB propriétaire qui n'est interopérable avec aucune autre plateforme... pas même Windows !
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Expérience utilisateur
L'interface de la Xbox SeriesX ne dépaysera pas les habitués de l'écosystème Xbox, puisqu'elle reprend tout simplement sans aucune modification celle que l'on connaît déjà aujourd'hui sur Xbox One. On ne change pas une formule gagnante, pourrait-on dire ; cela suppose toutefois de considérer cette interface comme gagnante, ce qui n'a rien d'incontestable. Avec sa hiérarchie pas toujours très ordonnée et ses jeux de panneaux et d'onglets d'une lisibilité très perfectible, elle demande un temps d'adaptation substantiel avant que l'on parvienne à s'y orienter sans difficulté.
Une fois ce temps passé en revanche, la machine de Microsoft propose une "qualité de vie" très satisfaisante, grâce notamment à la fonction Quick Resume, que nous avons déjà largement abordée lors de notre phase de preview de la console ; pour rappel, les machines de nouvelle génération de Microsoft sont capables de conserver en mémoire l'état de quelques jeux (quatre à six en général), entre lesquels l'utilisateur peut se balader sans avoir jamais à repasser par un menu principal. Mettez en pause votre partie de Gears5 pour aller faire un match ou deux sur Fifa, puis revenez sur Gears5 : vous retrouverez votre jeu exactement dans l'état dans lequel vous l'aviez laissé. De manière générale, le passage d'un jeu placé en mode Quick Resume –ce qui se fait automatiquement– à un autre prend une quinzaine en moyenne, le temps de transférer les données de jeu de la mémoire vive au SSD et de recopier dans l'autre sens celles du jeu à lancer, dont l'état état jusque là sauvegardé dans un espace réservé sur le SSD.
Parlons justement de la capacité du SSD. Après conversion du téraoctet en tébioctet pour obtenir la capacité réellement disponible (909Go) et malgré cet espace vraisemblablement dédié à la fonction Quick Resume (dont la capacité est inconnue) ainsi que celui réservé au système d'exploitation, on profite finalement d'une capacité utile de 802Go. De quoi stocker une bonne dizaine de jeux, voire plus s'il ne s'agit pas de gros titres AAA. Un soulagement par rapport aux 364Go de la Series S.
Les joueurs habitués à jongler entre encore plus de jeux pourront toujours archiver ceux qu'ils utilisent le moins sur un périphérique de stockage USB. Une solution externe qui autorise le lancement des anciens jeux rétrocompatibles, mais pas des jeux optimisés pour Xbox Series X, qui eux doivent obligatoirement être installés sur SSD pour profiter de ses débits plus élevés, qui ne peuvent être atteints lorsque les données doivent transiter via une liaison USB.
Reste également l'option de la cartouche d'extension de 1To officielle fabriquée par Seagate, mais hélas vendue une petite fortune (269,99€ au lancement). Conçue pour offrir strictement les mêmes performances que le SSD interne des Xbox Series X et S en étant interfacée pour profiter elle aussi de l'architecture Velocity, elle reste une solution de secours intéressante dans le cas où les futurs jeux deviendraient encore plus volumineux. À réserver pour le moment à ceux qui tiennent impérativement à installer de nombreux jeux sur leur console.
Prix de lancement 269.99 €
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Pour la forme, rappelons enfin qu'il n'y a pas que le jeu dans la vie, et que la SeriesX sera compatible dès son lancement avec une multitude de services de streaming vidéo, parmi lesquels Netflix, Disney+, HBO Max, Spotify, YouTube, Amazon Prime Video, Twitch, YouTube, YouTube TV, MyCanal, OCS et même Apple TV.
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Jeux
À son lancement le 10 novembre 2020, la Xbox SeriesX pourra compter sur une petite quarantaine de jeux optimisés pour elle (ainsi que pour sa frangine la SeriesS). Un chiffre tout à fait honorable, qui doit toutefois être tempéré par le fait que l'intégralité de ces jeux seront également disponibles sur les consoles de génération précédente... et que la majorité d'entre eux sont même en vérité déjà sortis depuis des mois.
De fait, ces titres ne font évidemment aucune démonstration de la toute-puissance de la SeriesX. Aucun claque next-gen en vue au premier jour: on a plutôt l'impression de voir tous ces titres que l'on connaît déjà bien tourner sur un PC haut de gamme, toutes options graphiques poussées à fond, ce qui est certes déjà appréciable. Ne nions pas notre plaisir à jouer à Sea of Thieves en 4K native à 60i/s, ou à cette nouvelle version de Gears5 qui n'a pas grand-chose à envier à son pendant PC en réglage tout à fond (et la dépasse même sur certains points, notamment son illumination globale utilisant une toute nouvelle implémentation, plus riche et précise). Pour les heureux possesseurs d'écrans compatibles, quelques jeux proposent même déjà des modes 120i/s fonctionnant à merveille, au prix de concessions graphiques étonnamment minimes. Les deux titres que nous avons pu essayer dans cette configuration n'y sacrifient qu'une maigre portion de leur définition de rendu: 1440p dynamique au lieu de 2160p dynamique dans le multijoueur de ce même Gears5, et 1800p au lieu de 2160p pour The Falconeer, avec dans les deux cas une image restant très agréable sur un écran 4K.
Au-delà de tout ça, on attend toujours la démonstration de force qui nous permettrait de voir au-delà des chiffres théoriques placardés sur la fiche technique de la console. À l'heure d'écrire ces lignes, nous n'avons que peu de ses spécificités next-gen en action. Si la version optimisée de Gears5 fait déjà usage du Variable Rate Shading (ombrage de précision variable permettant d'économiser de la puissance de calcul sans dégrader visiblement la netteté de l'image), aucun des titres que nous avons à notre disposition ne fait usage du ray-tracing. De même, aucun d'entre eux n'exploite à cette heure la fameuse Xbox Velocity Architecture, qui permettrait de tirer pleinement parti du SSD interne. En l'état, les jeux optimisés proposent certes des temps de chargement sensiblement réduits par rapport à leur pendant old-gen, mais pas vraiment dans les proportions attendues –ainsi en va-t-il de la dizaine de secondes au minimum que l'ensemble des jeux précités requièrent pour charger une partie. Patience est donc de mise avant de véritablement voir ce que la machine a dans le ventre.
Rétrocompatibilité
Pilier de l'argumentaire de Microsoft concernant ses nouvelles consoles, la rétrocompatibilité de la Xbox SeriesX force le respect. Pensez donc, avec l'intégralité du catalogue Xbox One, mais aussi une bonne partie de celui de la Xbox 360 et même quelques titres de la Xbox classique (pourvu que ceux-ci aient déjà été rendus compatibles Xbox One), la Xbox SeriesX démarre sa carrière avec le plus large catalogue de jeux que nous ayons jamais vu sur une console de salon –quand bien même, on l'a vu, les jeux de lancement optimisés SeriesX ne sont pas très nombreux.
Contrairement à la Xbox SeriesS qui se base essentiellement sur les versions Xbox OneS des jeux rétrocompatibles, la Xbox SeriesX emploie bel et bien les versions Xbox OneX de ces mêmes jeux lorsqu'elles sont disponibles, les améliorant au passage. La fluidité, bien sûr, en profite en premier lieu lorsque le framerate est débloqué. Les jeux qui peinaient à tenir les 60i/s de manière stable sont cette fois bien plus agréables: Monster Hunter World, Final Fantasy XV, Rise et Shadow of the Tomb Raider ou encore Hitman sont autant de titres qui profitent nettement du passage à la Xbox SeriesX. Quant aux jeux faisant usage d'une définition de rendu dynamique, tels Hellblade: Senua's Sacrifice, ils font un véritable bond en matière de qualité d'image.
Toujours sur le plan de l'affichage, on apprécie aussi la très efficace conversion HDR automatique qui s'applique à absolument tous les jeux, y compris les plus vieux.
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La promesse d'éradication des temps de chargement ne peut s'appliquer sur des jeux rétrocompatibles, mais on observe tout de même de nets gains grâce au SSD de la Xbox Series X. Nous avons ainsi noté lors de nos essais une division des temps de chargement de sauvegardes par 4, ce qui peut tout à fait changer la vie dans des jeux où les échecs sont fréquents et se traduisent par de longs chargements pour revenir au dernier point de sauvegarde.
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Consommation, chauffe et bruit
En bon monstre de puissance qu'elle prétend être, la Xbox SeriesX n'a pas vraiment fait de la sobriété énergétique l'un de ses préceptes. Sur Gears5 en version optimisée –le plus gourmand de tous les jeux que nous avons eus à notre disposition pour ce test–, la bête avale généralement entre 180W et 195W de puissance électrique, avec même des pointes relevées légèrement au-dessus de 200W dans les scènes les plus complexes. C'est nettement plus que la Xbox OneX, qui se contentait généralement de 130W à 150W en jeu, avec des pointes relevées au grand maximum à 175W. Étrangement, la SeriesX s'avère même assez gourmande lorsqu'elle est simplement maintenue en veille, ce qui lui demande toujours 11W d'alimentation (29W lorsqu'un téléchargement est en cours en tâche de fond).
Comment évacuer la chaleur produite par une telle consommation? Voilà une question ardue... à laquelle les ingénieurs de Microsoft ont apporté une réponse absolument magistrale. La combinaison du radiateur avec chambre à vapeur, d'un flux d'air inhabituel, mais parfaitement optimisé, et du gigantesque ventilateur (130mm) trônant en hauteur de la tour, évacue cette énergie avec une efficacité sans faille, et surtout sans le moindre bruit ou presque. Même en se collant à la grille d'évacuation d'air chaud, c'est-à-dire à moins de 5cm du ventilateur, nous n'avons pu mesurer qu'un bruit maximal à 33dB(A) –une valeur à prendre des pincettes, puisqu'elle se trouve quasiment à la limite de sensibilité de notre sonomètre! En pratique, dès que l'on s'éloigne à plus d'un mètre de la console, on sort même du domaine de la discrétion, pour entrer dans celui de l'inaudible, tout bonnement.
Prenons par ailleurs la peine de préciser que ce refroidissement devrait conserver en large partie son efficacité même lorsque la console est placée à l'horizontale dans un meuble: la conception décidément très astucieuse de la machine fait que le flux d'air se déplace alors de gauche à droite, sans qu'aucune "boucle" ne risque de se former comme lorsque l'évacuation se fait à l'arrière de la console.
Bien sûr, les précautions d'usage se doivent d'être prises: il n'est pas impossible que de futurs jeux exploitants plus pleinement les capacités de la console mettent son système de refroidissement à plus rude épreuve, ou que l'encrassement progressif de la machine lui fasse perdre de son efficacité à long terme –on se méfie d'ailleurs surtout de ce dernier point, puisque les larges orifices d'entrée d'air de la Series X ne sont dotés d'aucun filtre à poussière. Il est tout de même peu probable qu'une telle cathédrale puisse à un quelconque moment de sa vie se transformer en une soufflerie. Si le silence est d'or, la Xbox SeriesX est un vrai joyau.
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Points forts
Silence de fonctionnement absolu, sans surchauffe.
Rétrocompatibilité hyper efficace avec trois générations de jeux Xbox.
Prise en charge complète de la norme HDMI 2.1.
Compatibilité Dolby Vision, Dolby Atmos, DTS:X.
Lecture des films au format Blu-ray Ultra HD.
Une réserve de puissance colossale (bien que pas encore exploitée par les jeux).
Points faibles
Les temps de chargement des jeux optimisés Series X ne sont pas (encore ?) annihilés comme chez la concurrence.
Pas forcément facile à loger dans un meuble, aspect massif en position horizontale.
Pas de Dolby Vision lors de la lecture de Blu-ray Ultra HD.
L'interface aurait mérité un rafraîchissement.
Conclusion
Note globale
Comment fonctionne la notation ?
Très bien construite, la Xbox Series X offre tout ce que l'on peut attendre d'une console de salon sur le plan matériel : rapidité, bonnes performances, confort d'utilisation, silence... Si les jeux de lancement spécifiquement conçus pour exploiter les capacités de la Series X manquent à l'appel et que la promesse de disparition des temps de chargement n'est pas encore totalement tenue malgré l'optimisation de certains jeux, la console de Microsoft se rattrape avec une remarquable rétrocompatibilité qui apporte vitesse et fluidité à tous les titres qui tournaient déjà sur Xbox One. Malgré des évolutions assez légères, le confort de la nouvelle manette Xbox Series et la baisse de latence qu'elle apporte entérinent une expérience de jeu globale particulièrement convaincante.